Bien-être et santé mentale 

La vie étudiante est faite de joies, de découvertes, de rencontres…mais aussi, pour certain·es, teintée de changements, de stress…

Les problèmes émotionnels peuvent prendre diverses formes, comme l’insomnie, l’anxiété, la dépression ou les pensées suicidaires. Le culte de la performance véhiculé dans notre société occidentale nous pousse souvent à avoir peur de l’échec, et nous empêche parfois de vivre ou d’exprimer nos émotions. Pourtant, chacun·e dispose de précieuses ressources pour aider à vivre au mieux certaines étapes de vie, dont le parcours d’étudiant·e. Et si l’on essayait de prendre du recul et de chercher cet équilibre nécessaire à un bien-être, que ce soit pour soi-même ou pour les autres ?

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« Compte sur moi ! »

Selon la définition de l’OMS (2022)  : « La santé mentale correspond à un état de bien-être mental qui nous permet d’affronter les sources de stress de la vie, de réaliser notre potentiel, de bien apprendre et de bien travailler, et de contribuer à la vie de la communauté. Elle fait partie intégrante de la santé et du bien-être, sur lesquels reposent nos capacités individuelles et collectives à prendre des décisions, à nouer des relations et à bâtir le monde dans lequel nous vivons. »

D’après une enquête de l’UCLouvain (2022), plus d’un·e étudiant·e sur trois présente les symptômes sévères d’anxiété et un·e sur dix de dépression. La vie à l’Université peut donc être source de difficultés émotionnelles ou venir renforcer celles-ci. Le suicide est d’ailleurs la première cause de décès chez les jeunes entre 15 et 24 ans.

Prendre en considération les signaux de détresse et d’alerte chez les autres est donc primordial. Lorsqu’un·e ami·e exprime son mal-être, sa souffrance, ses peurs, il/elle ne devrait jamais être pris à la légère. Osons entamer la conversation en écoutant l’autre avec bienveillance et empathie et, si c’est trop lourd à porter, passons le flambeau, des ressources existent !

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Que faire quand je m’inquiète pour un·e pote ?

Écoute en veillant à ne pas interrompre.

Laisse ton ami·e parler, fais preuve de compréhension pour ses sentiments, sans jugement. Si tu n’es pas sûr·e de ce que tu dois dire, exprime ce que tu ressens  avec des mots simples. Cela peut également permettre de lancer une conversation. Ne cherche pas à donner des conseils ou à donner des solutions pour lui·elle. En étant là, en écoutant et en réfléchissant avec la personne, tu aides déjà beaucoup.

Encourage la personne à chercher de l’aide.

Rappelle-toi que tu es un·e ami·e et non un·e professionnel·le. Tu ne dois pas résoudre le problème. Parle et motive ton ami·e à chercher de l’aide. Il y a des personnes à l’université et en dehors qui peuvent offrir une oreille attentive. Tu peux proposer de l’accompagner pour obtenir de l’aide. Peut-être que cela lui permettra de franchir le pas.

Ne le prends pas personnellement.

Si ton ami·e est en colère ou distant·e, il est important de comprendre que ses comportements ne sont sans doute pas liés à toi, mais plutôt aux difficultés émotionnelles qu’il·elle peut traverser.

Reste en contact, et faites des choses ensemble.

Essaye d’être là pour ton ami·e. Demande régulièrement comment les choses se passent. Envoie un message pour lui faire savoir que tu penses à lui·elle. Prends l’initiative de lui proposer de faire quelque chose d’amusant ensemble ou demande ce que tu peux faire pour l’aider.

Pense au non-verbal.

Lorsqu’on écoute une personne, on doit lui montrer qu’on est disponible. Si tu es sur ton GSM, en train de t’habiller pour sortir… la personne ne se sentira pas écoutée. La part la plus importante de notre communication passe par le non-verbal : notre attitude, le ton de notre voix, notre qualité de présence, ont une portée bien plus importante que nos paroles.

Ne donne pas trop vite des solutions.

Tes solutions ne seront pas forcément envisageables pour ton ami·e. Peut-être qu’il·elle y a déjà pensé mais n’a pas trouvé la force de les mettre en place. Souvent, les personnes en détresse ont déjà beaucoup réfléchi à leurs difficultés et cherchent surtout une oreille attentive.

L’importance de la solidarité

Les années à l’Université sont aussi l’occasion de s’entourer, de former de nouvelles amitiés, dont certaines seront peut-être même pour la vie. Les façons de créer des liens sont nombreuses et peuvent prendre diverses formes selon la personnalité et les envies de chacun·e : suivre un cours de sport encadré, intégrer un KAP (kot-à-projet) ou participer à l’une de leurs activités, faire partie d’un cercle ou d’un collectif, s’investir au sein de sa faculté, faire connaissance aux cours… Tout est possible pour créer des contacts, même si ce n’est pas toujours facile pour tout le monde d’oser faire le pas d’aller vers les autres. Ne pas s’isoler et être entouré·e, même de quelques personnes (ce n’est pas la quantité qui compte), c’est essentiel pour le bien-être !

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